(Certains liens du présent article sont en anglais seulement.)
Selon le journal The Guardian, les cinq dernières années représentent collectivement la période la plus chaude jamais enregistrée dans l’histoire, situation que l’on attribue aux changements climatiques.
« Ce réchauffement est en grande partie dû à un accroissement dans l’atmosphère des émissions de dioxyde de carbone et d’autres gaz à effet de serre provoqués par les activités humaines », a déclaré Gavin Schmidt, directeur de l’Institut Goddard d'études spatiales de la NASA, lors d’une conférence de presse.
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L’industrialisation, la déforestation, ainsi que l’agriculture intensive à grande échelle ont entraîné une forte hausse des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, qui a atteint des niveaux jamais observés depuis 3 millions d’années. En 2018, la température de la terre était de 1,5 degré Fahrenheit plus élevée que la moyenne entre 1951 et 1981. Cette augmentation peut paraître anodine, mais une simple hausse d’un demi-degré pourrait exposer une dizaine de millions de personnes supplémentaires à des catastrophes pouvant s’avérer mortelles comme des vagues de chaleur, des pénuries d’eau ou encore des inondations.
Pour mieux comprendre à quelle vitesse se réchauffe la terre, il faut savoir que depuis que l’on a commencé à recenser ce phénomène, 18 des 19 années les plus chaudes ont été enregistrées à partir de 2001.
Je rappelle que le consensus sur le réchauffement climatique est quand même large sur ses prédictions (faut le savoir hein) : pic.twitter.com/wlbhQn2AiZ
— Nigel (@NigelCapitalist) 25 février 2019
Ces récentes nouvelles sont peu surprenantes, surtout lorsque l’on tient compte du fait que les ouragans meurtriers, les feux de forêt dévastateurs, les fortes inondations, le réchauffement des océans et les violentes tornades de l’année dernière sont en partie liés aux changements climatiques.
Les principaux modèles climatiques étudiés montrent que les températures terrestres ne cesseront pas de grimper tant que les émissions des gaz à effet de serre provenant des activités humaines continueront de pénétrer l’atmosphère.
Firefighters monitor a backfire while battling the Ranch Fire, part of the Mendocino Complex Fire near Ladoga, Calif., on Aug 7, 2018. The years with the most acres burned by wildfires have some of the hottest temperatures, an AP analysis found.
Firefighters monitor a backfire while battling the Ranch Fire, part of the Mendocino Complex Fire near Ladoga, Calif., on Aug 7, 2018. The years with the most acres burned by wildfires have some of the hottest temperatures, an AP analysis found.
Les populations qui vivent dans la pauvreté sont particulièrement vulnérables aux changements climatiques. Ces personnes sont les plus durement touchées par les sécheresses, les inondations et les catastrophes naturelles provoquées par ces bouleversements. Les températures extrêmes sont déjà responsables de la destruction de sources d’alimentation sur lesquelles comptent les populations sous-alimentées.
Selon les scientifiques, la hausse des températures pourrait être ralentie, voire éventuellement inversée, si des efforts pour réduire les gaz à effet de serre étaient mis en place à l’échelle mondiale.
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Plus de 190 pays ont signé l’accord de Paris sur le climat, et ont fait la promesse d’empêcher que les températures ne montent de 2 degrés supplémentaires au-dessus des niveaux observés pendant la période préindustrielle, mais peu d’entre eux ont tenu leur part du marché. Sans aucune action immédiate, ils n’auront bientôt plus de temps.
« Il n’est plus question d’aborder le réchauffement climatique comme un phénomène qui serait dans un futur lointain, a déclaré M. Schmidt. Nous y sommes déjà. »