Le cinéma hollywoodien est connu pour déformer la réalité et exagérer les situations. Il traduit une réalité élevée à la dimension du mythe dont l’objectif a toujours été de divertir et ne reflète pas la vie de tous les jours. Heureusement, ce n’est pas le cas de tous les films car il y en a qui traitent de problèmes réels auxquels font face des gens réels. L'épidémie de VIH/ sida a commencé dans les années 1980 et a mis toute une démographie en proie à l'infection et à la stigmatisation. Voici huit des meilleurs films traitant du VIH/sida que vous pouvez voir.


“Milk”

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“Milk” est un film biographique et dramatique sur Harvey Milk (Sean Penn), homme politique américain militant pour les droits civiques des gais - le premier homme politique ouvertement gai à être élu au sein de la grande fonction publique aux États-Unis.

Sa victoire n’a pas été qu’une victoire pour les droits des gais; il a forgé des coalitions à travers le spectre politique. Il cherche l'égalité des droits et des opportunités pour tous, et son grand amour pour la ville et ses habitants lui apporte le soutien des jeunes comme des vieux, des hétérosexuels comme des homosexuels - à une époque où les préjugés et la violence contre les homosexuels étaient ouvertement acceptés comme la norme.


“An Early Frost” (un printemps de glace)

Michael Pierson (Aiden Quinn) est un brillant avocat gai qui n’a pas encore avoué son orientation sexuelle à sa famille. Quand Michael apprend qu'il est atteint du sida et que sa mort est inévitable, il doit révélé à ses parents non seulement son homosexualité mais aussi sa maladie.

Ce film réalisé pour la télévision en 1985 est une représentation d’une grande pudeur et justesse du début de l'épidémie de sida. Il sert également de campagne d’informations sur le VIH/sida, en illustrant une famille américaine en proie aux bouleversements du sida. Le personnage de Quinn est également décrit comme un homme qui brise plusieurs des stéréotypes de l’époque.


“The Normal Heart” (un cœur normal)

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Ce film dramatique de 2014 raconte l'histoire de Ned Weeks (Mark Ruffalo), un écrivain basé à New York, dans les années 1980. Lui et ses amis unissent leurs forces pour exposer la vérité sur la gravité de la crise du VIH/sida, alors que le gouvernement et la société ne tiennent pas compte de l'épidémie.

« Je fais partie d'une culture qui comprend Marcel Proust, Walt Whitman, Tennessee Williams, Alexandre le Grand, et tellement de papes et cardinaux que vous n’y croiriez pas », a déclaré le personnage de Ruffalo. « M. Béret Vert, saviez-vous que c’est un britannique ouvertement gai qui a joué un rôle majeur dans la victoire de la Seconde Guerre mondiale? Son nom est Alan Turing; il a inventé une machine capable de décrypter les messages codés des Allemands. Une fois la guerre finie, il s’est suicidé parce qu'il était tellement harcelé d’être gai. Pourquoi n’ont-ils pas enseigné cela dans les écoles? Un homme gai responsable de la victoire de la Seconde Guerre mondiale! S'ils l’avaient fait, peut-être qu'il ne se serait pas suicidé et vous n’auriez pas si peur d’être ce que vous êtes. Voilà comment je veux qu'on se souvienne de moi. Comme un des hommes qui a gagné la guerre ».

Son caractère se penche sur les politiques de la sexualité de la nation tandis que les gais et les médecins luttent pour mettre au jour ce qui est devenu la plus grande crise de santé publique de l'histoire.


“Angels in America”

Ce n'est pas exactement un film, mais une mini-série qui vaut la peine d’être vue.

Adaptée de pièces primées de Tony Kushner, cette mini-série américaine de HBO traite des questions sociales, sexuelles, religieuses, et autres problèmes des années 1980 en Amérique alors que l'épidémie de sida est devenue une crise de santé publique.

La mini-série tourne autour de six new-yorkais dont les vies s’entrecroisent. L'un des principaux personnages, Walter Prior (Justin Kirk), est un homme gai vivant avec le sida qui reçoit la visite d’un ange. Le film brosse le portrait de l’Amérique des années Reagan, explore la propagation rapide du sida, et le climat social et politique changeant envers les gais.


“Dallas Buyers Club”

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Ce film biographique de 2013 raconte l'histoire de Ron Woodroof (Matthew McConaughey), un malade du sida au milieu des années 1980, lorsque les traitements étaient loin d’être à l’étude. À cette époque, la maladie était mal comprise et fortement stigmatisée. Dans le cadre du mouvement expérimental de traitement du SIDA, le personnage de McConaughey se lance dans la contrebande de médicaments non autorisés dans le Texas pour traiter les symptômes de la maladie et les distribuer à ses amis également infectés, établissant ainsi le "Dallas Buyers Club".

Ce film circonscrit magnifiquement une époque souvent marquée d’un côté, par la confusion et l’intolérance sur le plan social, et de l’autre, par le cafouillage des agences gouvernementales.


“The Lazarus Effect”

Ce film de 30 minutes illustre l'impact du VIH/sida et l'effet des médicaments antirétroviraux (ARV) à travers les histoires de personnes infectées en Zambie. Le VIH/sida a tué des millions de personnes, causant le plus grand nombre de décès en Afrique.

Ce film montre qu'il y a un espoir pour les personnes vivant avec la maladie, et non pas seulement pour les personnes vivant dans les pays développés.


“How to Survive a Plague”

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Ce film documentaire réalisé en 2012 traite des premières années de l'épidémie du sida et des efforts déployés par ACT UP et TAG (Treatment Action Group) pour lutter contre la maladie.

Face à leur propre mortalité, un groupe improbable de jeunes, bon nombre d'entre eux jeunes gens séropositifs, ont défié les règles en prenant d’assaut Washington et l'établissement médical. Malgré l'absence de formation scientifique, ces militants ont infiltré l'industrie pharmaceutique et ont permis d’identifier de nouveaux médicaments prometteurs, les faisant passer d’essais expérimentaux aux patients, en un temps record.


“Philadelphia”

Sorti en 1993, ce film dramatique à gros succès a été le premier film majeur à traiter des questions liées au VIH/sida, à l'homosexualité et à l'homophobie. Le casting incluait de grands acteurs comme Tom Hanks, Denzel Washington et Antonio Banderas. Tom Hanks joue le rôle d’un avocat victime de discrimination par son entreprise. Washington, un autre avocat, refuse d'abord de l'aider à défendre son cas pour licenciement abusif, mais finit par se rendre compte de sa propre ignorance sur la façon dont le VIH/sida est contracté. Tom Hanks gagne son procès et meurt peu après. Le film est largement inspiré de la vie des avocats Geoffrey Bowers et Clarence B. Cain. Tom Hanks a gagné son premier Oscar de meilleur acteur pour son rôle d’Andrew Becket.


Bon nombre de ces films ont été conçus par des journalistes et des individus qui ont vécu de première main le pire de l'épidémie, de sorte que les représentations sont minimalement ‘’hollywoodiennes’’. Ces films vous donneront un véritable sens de la maladie qui, nous l’espérons, vous inspirera à passer à l’action.

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Par Krista Watson