Tous les sept ans, les leaders de l’Union européenne se réunissent pour s’entendre sur les grandes lignes du budget à long terme.
Chaque fois, les pays débattent avec force du montant total du budget pour les sept prochaines années et, surtout, des secteurs où ces sommes seront dépensées.
Cette année a lieu la réunion qui déterminera les budgets des sept prochaines années. Jeudi, les leaders européens se retrouveront à Bruxelles pour une rencontre spéciale du Conseil de l’Europe au cours de laquelle ils débattront des dépenses de l’UE d’ici 2027.
Agissez dès maintenant : Dites aux dirigeants européens : Utilisez votre pouvoir pour mettre fin à la pauvreté et à l’inégalité
Voilà pourquoi nous demandons aux Global Citizens de faire entendre leur voix de toute urgence sur un élément particulier du budget européen : combien les leaders européens sont-ils prêts à investir en aide internationale au cours des sept prochaines années ?
Nous vous invitons à envoyer un tweet aux leaders de toute l’Europe, qui amorcent leurs discussions jeudi, en leur demandant d’aider les gens les plus pauvres de la planète.
Actuellement, 736 millions de personnes vivent dans l’extrême pauvreté, c’est-à-dire qu’ils vivent avec moins de 1,90 $ par jour. Pendant ce temps, les revenus des citoyens vivant dans les cinq pays les plus riches atteignent 46 billions de dollars.
Ces inégalités sont inacceptables et n’ont pas leur place dans notre monde; l’aide internationale est un outil essentiel pour éradiquer la pauvreté et permettre de construire les infrastructures pour donner aux pays touchés la possibilité de s’en sortir.
Au cours des décennies, l’UE a joué son rôle de leader en fournissant les vaccins, en aidant les filles à avoir accès à une éducation de qualité et en aidant les petits paysans à s’adapter aux changements climatiques.
L’objectif reconnu internationalement est que chaque pays consacre 0,7 % de son revenu national brut (RNB) à la lutte contre la pauvreté.
Cette cible ne date pas d’hier. Elle a été établie en 1969, avec l’objectif de l’atteindre en 1975 et, quoiqu’il advienne, au plus tard en 1990.
La cible de 0,7 % a été adoptée par résolution de l’ONU en 1970 et a depuis constamment été renouvelée lors des plus importantes conférences internationales sur l’aide internationale.
En 2017, l’UE s’est de nouveau engagée à atteindre cette cible de 0,7 %. Et si la cible ne date pas d’hier, elle est loin d’être obsolète à une époque où le monde doit relever de nombreux nouveaux défis qui ne s’étaient pas encore manifestés dans les années 1970 comme le VIH et les changements climatiques.
Pourtant, malgré ces nouveaux défis et les promesses répétées, les pays de l’UE ne consacrent à l’aide internationale, en moyenne, que 0,47 % de leur RNB.
De plus, si les propositions actuellement sur la table ne sont pas modifiées, la part du RNB que l’Europe consacre à l’aide internationale pourrait même être réduite au cours des sept prochaines années.
Sans un leadership fort de l’Europe, nous ne pourrons pas atteindre les objectifs mondiaux. Collectivement, nous devons nous mettre à la tâche.
Les négociations de cette semaine se dérouleront derrière des portes closes. Elles se poursuivront probablement pendant la nuit et même durant le week-end.
Nous ne devons pas permettre aux leaders européens de ne pas respecter leur parole : il faut aider les pays les plus pauvres et mettre fin à l’extrême pauvreté.