Vous ne pourrez plus conduire une voiture fonctionnant à l'essence ou au diesel en France à partir de 2040, selon Nicolas Hulot, nouveau ministre de l'Environnement du pays.
Cette décision, qui va accélérer la transition de la France vers une société neutre en carbone d'ici 2050, s'inscrit dans le sens des initiatives environnementales du président Emmanuel Macron, depuis son arrivée au pouvoir en début d'année.
Lors d'une conférence de presse, M. Hulot a également affirmé que la France cessera d'utiliser le charbon pour produire de l'électricité d'ici 2022. Plus de 4,15 milliards d’euros seront dépensés pour améliorer l'efficacité énergétique, le nucléaire sera réduit, et les importations de produits qui entraînent la déforestation, comme l'huile de palme, seront supprimées.
« Nous voulons démontrer que la lutte contre le changement climatique peut permettre d'améliorer le quotidien des Français », a-t-il déclaré.
Annoncer l'interdiction de ce type de voiture avec plus de deux décennies d'avance, c'est donner aux constructeurs automobiles suffisamment de temps pour s'adapter et aux consommateurs suffisamment de temps pour se préparer.
Néanmoins, la décision est ambitieuse.
L'écrasante majorité des voitures construites aujourd'hui fonctionnent à l’énergie fossile.
Mais cela commence à changer à mesure que les constructeurs automobiles améliorent les technologies, que les prix des véhicules électriques baissent et que les pays du monde entier font pression pour des mesures plus durables.
Volvo, par exemple, vient d'annoncer qu'il ne construira plus que des voitures avec des moteurs électriques d'ici 2019.
De plus, une majorité encore plus importante des voitures en service aujourd'hui fonctionne au combustible fossile. Retirer ces voitures de la circulation pour de bon sera difficile, mais le gouvernement français s'est dit prêt à subventionner les ménages les plus pauvres pour permettre la transition vers les véhicules électriques.
Le fait d’éliminer ces voitures pourrait avoir un impact énorme dans la lutte contre le changement climatique. Après tout, le secteur des transports représente 14 % des émissions mondiales, selon l’Agence de Protection de l’Environnement.
D'autres pays s'attaquent également au problème des voitures.
Les États-Unis, le plus grand marché automobile au monde, ont adopté des normes d'émissions plus strictes pour les voitures. En Chine, le gouvernement investit massivement dans les infrastructures de véhicules électriques. L'Allemagne et l'Inde veulent que toutes les nouvelles voitures soient électriques d'ici 2030, et les Pays-Bas et la Norvège ont l'intention d'atteindre cet objectif d'ici 2025.
La France a déjà interdit ces voitures par le passé, mais seulement temporairement pour réduire la pollution atmosphérique.
Avec tant de pression au niveau national pour se débarrasser des voitures à fortes émissions, les constructeurs automobiles pourraient considérer les véhicules électriques comme la seule solution viable.
Et si cela se produit, la France réduira considérablement sa pollution atmosphérique.