Ces militants ont répondu présents, que ce soit pour lutter contre le changement climatique ou la demande de justice et d'équité.
Global Citizen Live, l’événement tant attendu diffusé en direct pendant 24 heures dans le monde entier, s’est déroulé ce week-end. Il a rassemblé certains des plus grands artistes, militants et décisionnaires de la planète à travers les 7 continents afin de lancer une reprise post-pandémie équitable et aider à faire bouger les lignes afin de défendre la planète et vaincre la pauvreté.
Tout au long de cet événement unique en son genre, qui a réuni sur scène des chanteurs, poètes, danseurs contemporains et bien d’autres encore, des militants convaincus des quatre coins du monde ont pris la parole. S’ils ont chacun fait passer leur message de différentes manières et dans des langues diverses, l’appel au changement était le même.
Ces voix qui s’élèvent pour appeler au changement, interpellant courageusement les dirigeants pour les inviter à se mobiliser au sujet des problématiques les plus urgentes à l’échelle internationale (alors que le sommet du G20 et la COP26 se rapprochent à grands pas) sont tout ce dont le monde a besoin aujourd’hui.
Qu’ils aient exigé la justice et l’égalité pour les communautés les plus marginalisées, ou présenté les répercussions de la COVID-19 et du changement climatique sur les populations les plus vulnérables, voici certains des militants les plus inspirants, déterminés et passionnés qui ont pris la parole lors du Global Citizen Live.
1. Louise Aubery
Louise Aubery prenant la parole sur la scène du Global Citizen Live à Paris.
La créatrice de contenu et militante française Louise Aubery, mieux connue sous le nom de MyBetterSelf sur les réseaux sociaux, inaugure cette liste grâce à son appel à l’égalité des genres. Sur scène à Paris samedi soir, elle a souligné les nombreuses injustices subies par les femmes depuis des siècles, et ce, uniquement à cause de leur genre. Elle a rappelé avec justesse que l’atteinte aux droits des femmes correspond à une oppression systémique et a exigé un changement structurel pour corriger ces injustices.
Elle a déclaré : « Je crois que tout comme le racisme est systémique, en raison de siècles d’oppression, le sexisme est systémique, une construction du système. Mais la bonne nouvelle, c’est que ce qui a été construit peut être déconstruit. Mais pour cela, il faut apprendre à le reconnaître, à le remettre en question et à accepter que le système doit changer. »
2. Camille Étienne
La militante française pour le climat Camille Étienne est intervenue lors du Global Citizen Live à Paris.
Lors d’un discours passionné devant le public parisien, la militante pour le climat Camille Étienne, âgée de 23 ans, a pris la parole pour rappeler que le changement climatique a des répercussions sur la vie de chacun et qu’il est de notre devoir d’en inverser la tendance.
Comparant l’action climatique à l’extinction d’un incendie, elle a soutenu que l’unité serait cruciale pour changer réellement les choses et défendre la planète. Camille Étienne a également souligné que des milliers de Global Citizens croyaient déjà en l’action commune et a appelé chacun à s’engager pour faire la différence.
3. Yann Arthus-Bertrand
Yann Arthus-Bertrand, photographe de renommée mondiale et militant écologiste, a prononcé un discours lors du Global Citizen Live à Paris.
Le célèbre photographe et militant pour le climat Yann Arthus-Bertrand a dressé le tableau des conséquences de la crise climatique sur les communautés les plus vulnérables. Il a notamment pris l’exemple du Bangladesh, expliquant que le pays avait subi certaines des pires catastrophes naturelles, que ce soit des cyclones ou la montée des eaux. Il a également précisé que le Bangladesh était l’un des pays les plus touchés par le réchauffement climatique, bien que le taux d’émissions de carbone par habitant soit faible.
Il a ensuite comparé ce pays à sa terre natale, la France, mais aussi à l’Amérique, insistant sur les fortes émissions produites par les deux pays riches, criant à l’injustice : ceux qui contribuent le moins au changement climatique sont ceux qui en pâtissent le plus. Le photographe, aujourd’hui âgé de 75 ans, a terminé son intervention en appelant les citoyens de tous horizons à réduire leur empreinte carbone et à faire bouger les choses dans la lutte contre le réchauffement climatique.
4. Xiye Bastida
La militante pour le climat Xiye Bastida s'exprime sur la scène du Global Citizen Live à Central Park.
Pour Xiye Bastida, cela n’a pas dû être facile de monter sur scène à New York après la prestation dynamique de Lizzo, mais la jeune militante brésilienne n’a pas tremblé et a appelé le public à exiger une action climatique avec elle.
Dans une vidéo diffusée avant son intervention, Xiye Bastida a décrit les effets dévastateurs de la crise climatique sur sa ville natale au Mexique, précisant que celle-ci est traversée par l’une des rivières les plus polluées du pays. Elle a également raconté qu’elle regrettait de ne pas pouvoir profiter de la planète comme ses parents l’ont fait à cause du réchauffement climatique.
« La crise climatique dépouille la culture et la tradition, et elle dépouille la connaissance et la sagesse ; cette même connaissance et cette même sagesse dont nous avons besoin pour prendre soin de la planète », a-t-elle déclaré. Sur la scène de Central Park, elle a énuméré les mesures que les dirigeants du monde doivent prendre afin de faire progresser considérablement la lutte contre le changement climatique.
Elle a continué : « Dans moins de deux mois, les dirigeants du monde vont se réunir à la COP26 et le message que nous leur adressons est que nous devons abandonner la dépendance aux combustibles fossiles. Nous devons passer à 100 % d’énergies renouvelables. Nous devons concentrer tous nos efforts sur la résilience et la protection des communautés en première ligne. Ils le doivent aux générations futures tout autant qu’à leurs électeurs actuels. »
5. Gizele Martins
La militante du peuple et défenseure des droits humains Gizele Martins a décrit les répercussions de la COVID-19 sur son quartier natal de Maré favela, à Rio de Janeiro, expliquant que l’insécurité alimentaire avait considérablement augmenté dans la région à cause des pertes d’emploi.
« Nous avons appris à vivre avec la pandémie, mais la pandémie augmente le chômage. Comment apprendre à vivre avec la faim ? », a-t-elle interrogé.
En réponse à la progression de la faim, elle s’est réunie avec d’autres membres du groupe d’action Frontline Defenders afin de collecter des dons de nourritures pour ceux dans le besoin. S’exprimant au sujet de la famine lors du Global Citizen Live, elle a précisé que la COVID-19 n’était pas la seule cause de la faim dans le quartier de Maré favela et que la solidarité était cruciale pour résoudre le problème.
Elle a poursuivi : « L’absence de droits humains basiques, le racisme et les inégalités sociales nous obligent à choisir qui peut recevoir de la nourriture dans un contexte de faim généralisé. Je veux que le monde sache que le soutien mutuel et la solidarité nous sauveront de n’importe quelle crise tant que nous n’aurons pas les mêmes droits à la vie que les plus fortunés. »
6 & 7. Eddie Ndopu and Valeria Colunga
Eddie Ndopu, défenseur des objectifs mondiaux de l'ONU, et Valeria Colunga, jeune militante de l'ONU, s'expriment lors du Global Citizen Live à New York.
Représentant les Nations unies, Eddie Ndopu, défenseur des Objectifs de développement durable, et Valeria Colunga, jeune militante des Nations unies, se sont réunis à New York pour évoquer la nécessité d’inclure les communautés marginalisées dans le débat sur le changement climatique.
Eddie Ndopu a déclaré : « Voici la vérité crue : même si les Noirs et les populations autochtones, les personnes en situation de handicap comme moi, sont les plus touchés par le changement climatique, nous sommes les plus susceptibles d’être exclus de ce débat. »
« 1,5 milliard de personnes vivent avec un handicap et la plupart vivent dans la pauvreté dans le sud du monde... Le handicap est un langage d’innovation, nous avons les réponses, alors incluez-nous dans ce combat. », a-t-il continué. À ses côtés, Valeria Colunga a exhorté les dirigeants mondiaux à s’engager à faire un effort intentionnel et équitable pour défendre la planète.
8. The Youth Climate Strike LA and Stand LA
De jeunes militants de Youth Climate Strike L.A. et Stand L.A. s'expriment lors du Global Citizen Live à Los Angeles.
Entre deux prestations musicales sur la scène de Los Angeles, six jeunes militants de Youth Climate Strike, tenant tous un arbuste dans les mains, ont rappelé aux spectateurs du monde entier l’importance de planter des arbres. L’un d’entre eux a expliqué qu’il fallait prendre des initiatives et agir pour lutter contre la pollution atmosphérique dans sa communauté.
« Les forêts jouent un rôle essentiel dans la lutte contre le changement climatique. Planter des arbres peut littéralement sauver notre planète, et nous avons besoin que tout le monde s’implique », a déclaré Sarah Hardyman de Youth Climate Strike LA.
Les jeunes militants pour le climat ont terminé leur discours en appelant les dirigeants mondiaux à donner la priorité à la protection de l’environnement. Nalleli Cobo de Stand LA a notamment annoncé : « Nous appelons les dirigeants qui participeront à la conférence des Nations unies sur le changement climatique en novembre à donner la priorité à l’avenir de notre planète. »
9. Monja Coen
Dans un discours empreint d’une étonnante sérénité, Monja Coen, dirigeante communautaire et fondatrice de la communauté bouddhiste du Brésil, s’est exprimée au sujet de l’importance de prendre soin de tous les êtres vivants. Elle a également appelé les citoyens à prendre soin du monde qui nous entoure et d’en faire une priorité.
« L’esprit d’égalité est appelé esprit supérieur. Il s’agit de l’esprit éveillé. C’est lorsque nous réalisons que toutes les formes de vie ont une certaine valeur que chaque vie compte », a-t-elle affirmé. « C’est pour cela que nous suivons cette voie qui consiste à être bons avec toutes les créatures vivantes. Nous sommes la vie de la terre. Nous ne sommes séparés de rien ni de personne. »
10 & 11. Dr. Thato Mosehle and Dr. John Nkengasong
Thato Mosehle, Miss Supranationale Afrique du Sud 2020, qui est aussi travailleuse de la santé en première ligne et militante pour la santé mondiale, s’est exprimé au sujet du besoin urgent d’un vaccin pour le continent africain.
« Notre principal objectif à l’heure actuelle est de vacciner au moins 60 %, voire 70 %, de notre population, de sorte que si nous atteignons cette immunité, nous puissions avancer », a-t-elle déclaré.
Elle a également souligné que si d’autres pays sont prêts à aller de l’avant avec l’injection des rappels, en Afrique du Sud, son pays d’origine, seuls 28 % de la population ont reçu une dose de la vaccination à deux doses.
Dr John Nkengasong, le directeur du CDC Afrique, a insisté sur ce point à l’échelle du continent en affirmant que seuls 3,5 % de la population africaine étaient entièrement vaccinés. Il a également proposé que les vaccins soient fabriqués localement, ce qui permettrait de rendre cette ressource sanitaire vitale plus facilement accessible à tous les pays du continent.
Il a conclu son intervention ainsi : « Personne n’est protégé tant que tout le monde n’est pas protégé. »
Vous pouvez vous joindre à ces militants remarquables afin défendre l’égalité, l’action climatique et la lutte contre la famine, en soutenant la campagne Global Citizen Live ici.