Cette année, quatre femmes formidables ont été sélectionnées comme finalistes pour le Global Citizen Prize for World Leader.
Les finalistes sont : La chancelière allemande, Angela Merkel ; la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva ; la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen ; et la directrice exécutive de l'ONUSIDA, Winnie Byanyima.
Le prix sera donc décerné à une femme dirigeante pour la troisième année consécutive — voire chaque année depuis sa création — ce qui constitue une indication évidente du pouvoir et de l'influence des dirigeantes à l'échelle mondiale.
Lors de la précédente cérémonie du Global Citizen Prize, qui s'est tenue l'année dernière au Royal Albert Hall de Londres, le prix a été remis à Amina Mohammed, secrétaire générale adjointe des Nations Unies. En 2018, lors du festival « Global Citizen: Mandela 100 », qui s'est tenu au stade FNB, à Johannesbourg, le prix a été remis à Erna Solberg, première ministre de la Norvège.
Ce prix récompense une personnalité de premier plan dans le domaine de la politique ou de la défense des droits, qui a défendu et mis en œuvre des changements de politique ayant amélioré de manière concrète la vie des personnes vivant dans la pauvreté.
Pour l'ancien Premier ministre australien Kevin Rudd, l'une des personnes les plus estimées du jury du World Leader de cette année, « Les finalistes sont toutes des femmes qui ont accompli des réalisations extraordinaires et importantes. Le choix sera difficile. »
Au cours d'une année qui a mis en évidence les fissures de notre société mondialisée et a forcé chacun à réfléchir au rôle qu'il doit jouer dans sa communauté, le Global Citizen Prize entend cette année célébrer les dirigeants qui se mobilisent sans relâche pour façonner un monde juste, équitable et égal.
Outre le Global Citizen Prize for World Leader, la cérémonie du Global Citizen Prize honorera des personnalités du monde des affaires, des arts et du spectacle, de la philanthropie, de l'activisme, ainsi que des jeunes et des Global Citizens.
Vous pouvez en savoir plus sur le Global Citizen Prize, qui sera diffusé dans le monde entier à partir du 19 décembre, ici. Dans les jours à venir, de nouvelles annonces sont prévues, alors n'oubliez pas de suivre @GlblCtzn sur Facebook, Twitter et Instagram pour rester au courant des dernières nouvelles.
Voici ce que vous devez savoir sur les quatre remarquables finalistes du Global Citizen Prize for World Leader, ainsi que sur leurs mérites respectifs.
Angela Merkel
Angela Merkel occupe le poste de chancelière de l'Allemagne depuis novembre 2005. Première femme à occuper ce poste, elle a été saluée dans le monde entier pour son leadership.
Mme Merkel est une ardente défenseuse des Objectifs mondiaux des Nations Unies. Elle utilise son statut pour encourager les dirigeants mondiaux à honorer leurs engagements à atteindre ces objectifs et à mettre fin à l'extrême pauvreté d'ici 2030. Elle a même conduit son gouvernement à adopter la stratégie allemande de développement durable, un plan d'action pour que l'Allemagne atteigne les Objectifs mondiaux dans les délais impartis, et qui constitue un modèle illustrant les mesures internes qu'un pays peut prendre pour atteindre ces objectifs.
Elle est sans doute reconnue au niveau international pour son rôle de premier plan en matière d'aide aux réfugiés en Europe. Elle a notamment pris l'initiative d'offrir un refuge à ceux qui fuyaient la guerre en Syrie en 2015, et ce malgré le coût que cela représentait pour elle et son parti.
Louée pour son leadership constant et son honnêteté dans la manière dont elle a géré la pandémie de COVID-19 en Allemagne, ses stratégies et ses actions rapides ont permis de garantir un nombre suffisant de lits d'hôpitaux pour faire face au nombre de cas dans le pays. Les tests intensifs effectués en Allemagne ont également permis de maintenir le taux de mortalité à un faible niveau.
Bien qu'elle ne se présente pas pour un cinquième mandat, Mme Merkel a profité de sa dernière année de mandat pour mettre en place des mesures visant à garantir que l'Allemagne soit en mesure d'atteindre les Objectifs mondiaux ; ainsi que pour rester engagée dans la lutte contre le changement climatique et s'assurer que son pays soit prêt à répondre à cette menace mondiale.
Kristalina Georgieva
Née en Bulgarie, Kristalina Georgieva est une figure de proue du secteur financier. Elle a occupé auparavant des postes importants dans ce domaine comme celui de directrice générale de la Banque mondiale et de vice-présidente de la Commission européenne chargée du budget et des ressources humaines.
En octobre 2019, elle a entamé son mandat de cinq ans en tant que directrice générale du FMI, devenant ainsi la deuxième femme à occuper ce poste.
En réponse à la pandémie de COVID-19, le FMI, en partenariat avec la Banque mondiale, est intervenu rapidement pour demander aux créanciers de suspendre les paiements de la dette des pays les plus pauvres du monde. Le FMI a également mis en place un certain nombre de mesures pour répondre à la pandémie, en fournissant plus de 31 milliards de dollars de financement d'urgence à 78 pays, dont environ 11 milliards de dollars à 49 des pays les plus pauvres et vulnérables de la planète.
En sa qualité de PDG de la Banque mondiale, Mme Georgieva a fait pression pour la croissance économique des pays en développement, son principal objectif étant de mettre fin à l'extrême pauvreté et de réduire les inégalités dans les pays en développement.
Mme Georgieva a constamment fait pression en faveur de l'égalité de genre en annonçant, durant son mandat à la Banque mondiale, que l'institution s'efforçait de faire en sorte que les femmes occupent 50 % de ses postes de direction d'ici 2020. Cet objectif a été atteint en octobre 2018. Depuis qu'elle a rejoint le FMI, Mme Georgieva a annoncé le même objectif. La proportion de femmes dirigeantes a déjà augmenté rapidement, passant de 25 % à près de 45 %, y compris dans les économies émergentes et en Afrique.
Elle est également une fervente partisane de la lutte contre le changement climatique. Elle a notamment été coprésidente de la Commission mondiale sur l’adaptation et a exposé sa vision de l'avenir après la COVID-19, à savoir un monde « plus vert, plus intelligent et plus juste ».
Ursula von der Leyen
En plus d'être une médecin diplômée avec sept enfants, Ursula von der Leyen est devenue la première femme à diriger la Commission européenne lorsqu'elle a été désignée présidente en 2019.
Après sa nomination, l’égalité de. genre figurait parmi les premières priorités de Mme von der Leyen au sein de la Commission européenne. Elle a notamment souligné que « l'égalité pour tous et l'égalité sous toutes ses formes » serait l'une des principales batailles de son mandat.
Elle a initié cette mission en augmentant le nombre de femmes dans son équipe de 27 commissaires de l'Union européenne (UE), ainsi qu'en dirigeant la création d'un commissaire dédié à l'égalité. Depuis, elle a fait des progrès considérables dans le domaine de l'égalité de genre grâce à la politique proposée et à la nouvelle stratégie de l'UE en matière d'égalité de genre pour 2020-2025.
Mme Von der Leyen a également pour objectif de lutter contre le changement climatique grâce à la mise en œuvre du Pacte vert européen. Dans son discours d'ouverture en tant que présidente de la Commission européenne, elle a déclaré qu'elle souhaitait que « l'Europe devienne le premier continent neutre sur le plan climatique d'ici 2050 ».
Mme von der Leyen a également joué un rôle important dans la réponse de l'Europe à la COVID-19, notamment en contribuant à assurer un soutien financier pour aider à reconstruire les économies des États membres de l’UE. En collaboration avec l'Organisation mondiale de la santé, la Commission européenne a également lancé et co-organisé la Coronavirus Global Response, une conférence d'annonces de contributions en ligne qui a permis de recueillir 7,4 milliards de dollars pour mettre au point des tests, des traitements et des vaccins abordables contre la COVID-19.
La Commission européenne s'est également associée à Global Citizen au début de l'année pour la campagne de réponse à la COVID-19, « Global Goal: Unite for Our Future », organisée sous son propre patronage. La campagne a mobilisé plus de 1,5 milliard de dollars en nouvelles subventions et 5,4 milliards de dollars en prêts et garanties, pour un total de 6,8 milliards de dollars promis pour soutenir les plus vulnérables de la planète face à la COVID-19.
Winnie Byanyima
Winnie Byanyima est une militante des droits des femmes et une dirigeante politique ougandaise de renom. Elle est la toute première femme à occuper le poste de directrice exécutive de l'ONUSIDA, un programme des Nations Unies visant à réguler et à stopper la propagation du sida.
Diplômée en ingénierie aéronautique et mécanique, Mme Byanyima est une véritable figure de proue dans la lutte contre le sida, les inégalités de genre et la pauvreté mondiale.
En tant que directrice exécutive de l'ONUSIDA, elle a pour mission, dans le cadre des Objectifs mondiaux des Nations Unies, d'éradiquer le sida dans le monde d'ici 2030. Sa première étape vers cet objectif a été de mettre en place un ambitieux programme de dépistage et de traitement appelé 90-90-90, destiné à stopper la propagation de l'infection par le VIH.
Tout au long de sa carrière, Mme Byanyima a défendu la place des femmes en politique, dans le but de mettre fin aux pratiques injustes à l'égard des femmes et d'instaurer l'égalité mondiale pour les femmes. Elle a également joué un rôle clé dans l'élaboration d'une constitution ougandaise plus inclusive en matière de genre.
Même dans sa réponse à la COVID-19, elle n'a pas manqué de saluer le succès des femmes leaders dans leur gestion de la pandémie mondiale, notamment en félicitant la première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern et la première ministre norvégienne Erna Solberg pour leurs réponses.
Sous sa supervision, l'ONUSIDA a également collaboré avec le Programme des Nations Unies pour le développement, l'Organisation mondiale de la santé et l'Institut O'Neill pour le droit national et mondial de la santé afin de créer une base de données collective de documents juridiques liés à la pandémie de COVID-19. Ces documents visent à accroître la transparence et à enregistrer les réponses des pays à la pandémie.
Mme Byanyima est l'une des 140 signataires d'une lettre appelant à la distribution aux populations d'un vaccin contre la COVID-19, rejoignant ainsi l'appel des dirigeants mondiaux actuels et passés à la production à grande échelle de futurs vaccins et à leur mise à disposition gratuite pour les pays en développement. Le but est de garantir que personne ne soit laissé pour compte dans la réponse mondiale à la pandémie.
Rejoignez Global Citizen en décembre 2020 pour rendre hommage aux dirigeants qui, dans un contexte marqué par des défis mondiaux sans précédent, agissent pour le monde que nous voulons : un monde juste, équitable et égal.
La cérémonie de remise des prix, diffusée en direct et en streaming, mettra également en lumière des récits inspirants illustrant le caractère fort de l'humanité ainsi que des spectacles inoubliables qui réuniront des artistes, des activistes et des dirigeants mondiaux pour rappeler à chacun d'entre nous qu'ensemble, nous sortirons plus forts de cette année. Pour en savoir plus sur le Global Citizen Prize, cliquez ici.