Le jeudi 9 juillet à 6h20, un groupe de militants de Greenpeace a déployé trois banderoles au sommet d'une grue de construction surplombant la cathédrale Notre-Dame. Ils dénoncent l'inaction du gouvernement français dans la lutte contre le changement climatique.
Dans un communiqué de presse publié sur son site web, l'organisation environnementale a exhorté le président Emmanuel Macron à instaurer des « changements profonds et radicaux » pour s'attaquer à ce problème.
L'une des bannières, portant l'inscription « Climat : aux actes ! », était suspendue à 80 mètres au-dessus du sol. Les deux autres indiquaient « Climat : Macron, notre drame » et « Climate Action Now ».
Cette action fait suite aux récents engagements financiers du gouvernement français, qui a investi 15 milliards d'euros pour soutenir les recommandations de la Convention citoyenne pour le climat (CCC). Si la plupart des propositions ont été approuvées par le président, d'autres, telles que la réduction de la limitation de vitesse sur les autoroutes, ont été rejetées.
Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France, a déclaré que ces promesses étaient cependant « inefficaces face au changement climatique ».
⚠️ Action de Greenpeace à #NotreDame : on a besoin de vous !
— Greenpeace France (@greenpeacefr) July 9, 2020
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« Les milliards d’euros accordés sans conditionnalités sérieuses aux secteurs polluants de l’aérien et de l’automobile, le rejet de multiples propositions de la Convention citoyenne pour le climat, le choix de ne pas remettre en cause le CETA montrent bien que les discours verts d’Emmanuel Macron ne résistent pas à l’épreuve des faits », a-t-il affirmé dans un communiqué.
Il a ajouté : « Sans changements profonds et radicaux, les changements climatiques entraîneront des crises d’une ampleur bien plus forte. Emmanuel Macron n’en a toujours pas pris la mesure. »
Alors que les discussions relatives à la reconstruction de l'emblématique monument parisien se poursuivent, la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, a exprimé son désaccord avec cette action, déclarant que le site était encore « extrêmement fragile » et que l'événement pourrait avoir des « conséquences néfastes » sur la cathédrale.