Pourquoi les Global Citizens doivent s'en préoccuper
L'île Maurice est actuellement confrontée à une catastrophe écologique qui pourrait mettre en danger la vie marine, une question au cœur de l'objectif de développement durable n° 14 des Nations Unies. Dans le cadre de sa mission visant à éradiquer l'extrême pauvreté d'ici 2030, Global Citizen fait campagne sur cette question et bien d'autres. Vous pouvez aider en passant à l'action ici.

L'île Maurice a déclaré un « état d'urgence environnementale » suite à la découverte d'une fuite de pétrole provenant d'un navire échoué depuis plusieurs jours.

Selon la BBC, le MV Wakashio, un navire japonais battant pavillon panaméen, transportait du pétrole et du diesel lorsqu'il a heurté un récif corallien à Pointe d'Esny le 25 juillet.

Une déclaration de la société propriétaire du bateau, Nagashiki Shipping, a attribué l'incident à de « mauvaises conditions météorologiques » et à un « martèlement constant » du navire, qui a provoqué une brèche dans la citerne de soute du côté tribord. 

Alors que 1 000 tonnes de pétrole ont déjà été déversées et contenues par des volontaires, le navire risque à présent de se fissurer et de déverser 4 000 tonnes supplémentaires de carburant dans les eaux mauriciennes.

Le récif de la Pointe d'Esny est considéré comme un joyau écologique et est réputé pour ses zones humides et ses eaux turquoises protégées. De nombreuses organisations environnementales, telles que Greenpeace, s'inquiètent donc de l'impact que la marée noire pourrait avoir sur la biodiversité de l'île Maurice.

« Des milliers d'espèces autour des lagons vierges de Blue Bay, Pointe d'Esny et Mahébourg risquent de se noyer dans une mer de pollution, avec des conséquences désastreuses pour l'économie, la sécurité alimentaire et la santé de Maurice », a déclaré Happy Khambule, responsable du climat et de l'énergie de Greenpeace Afrique, dans un communiqué.

Une enquête policière a été ouverte sur l'affaire pour cause de négligence, a rapporté la BBC.

Parallèlement, le premier ministre mauricien Pravind Jugnauth a appelé la France à apporter son soutien, affirmant que la marée noire représentait « un danger » pour son pays, où 1,3 million d'habitants n'ont « pas les compétences et l’expertise pour le renflouage des navires échoués ».

Le 8 août, la France a répondu à l'appel en envoyant du matériel de lutte contre la pollution et une aide supplémentaire de l'île voisine de la Réunion. 

« La France est là. Aux côtés du peuple mauricien, a tweeté le président français Emmanuel Macron. Vous pouvez compter sur notre cher soutien. »

Le Japon s'est également engagé à fournir une équipe de six experts qui travailleront en collaboration avec les secours français et locaux, a souligné le Japan Times.

Dimanche, des milliers de volontaires locaux se sont précipités sur les côtes pour tenter de contrôler la marée noire en tressant du chanvre et du tissu pour constituer un barrage flottant. D'autres portaient des masques et des gants en caoutchouc en tentant de ramasser les déversements du navire dans des seaux.

« Les gens ont réalisé qu'ils devaient prendre les choses en main pour protéger la faune et la flore », a déclaré à l'AFP Ashok Subron, un militant écologiste de la ville voisine de Mahébourg.

Et si les efforts pour contenir la marée noire ont été fructueux, le navire risque toujours de se briser en deux, si bien que les experts pensent que la situation est déjà hors de contrôle.

« Je pense qu'il est déjà trop tard. Si le navire se brise en deux, la situation sera incontrôlable », a affirmé un expert à l'AFP.

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L'île Maurice au bord d'un désastre écologique suite à une marée noire causée par un navire échoué

Par Sarah El Gharib