La Cour suprême des États-Unis a voté en faveur de l'annulation de l'arrêt Roe v. Wade, estimant que la Constitution ne peut garantir le droit à l'avortement et permettant à au moins 20 États d'interdire cette procédure médicale essentielle.
Cette décision fait courir le risque à plus de 33 millions de femmes de ne plus avoir accès à l'avortement dans leur État et les législateurs ont désormais le droit d'adopter des lois permettant de poursuivre les personnes souhaitant avorter.
Sans cette protection constitutionnelle, les cliniques de certains États qui pratiquent actuellement des avortements légaux devraient fermer leurs portes dans quelques jours, tandis que d'autres pourraient fermer en quelques mois.
L'arrêt historique Roe v. Wade de 1973 protégeait le droit constitutionnel à l'avortement dans tout les États-Unis. Sans l'arrêt Roe, chaque État peut décider de ses propres restrictions en matière d'avortement.
Cette décision fait suite à un projet d'avis rédigé par le juge Samuel Alito, qui a fait l'objet d'une fuite le 3 mai, suscitant une réaction mondiale et encourageant certains États à entamer la restriction de l'accès à l'avortement avant que la Cour suprême n'annonce sa décision officielle.
Chaque année, 25 millions de femmes sont déjà contraintes de recourir à des méthodes dangereuses et à risque pour interrompre leur grossesse et, comme dans d'autres pays, la criminalisation de l'avortement affecte de manière disproportionnée les femmes et les jeunes filles vivant dans la pauvreté aux États-Unis.
Les États-Unis rejoignent un petit groupe de pays qui ont durci les lois sur l'avortement ces dernières années, notamment la Pologne, le Salvador et le Nicaragua. Un quart des femmes en âge de procréer dans le monde vivent dans l'un des 66 pays qui interdisent l'avortement ou uniquement dans des circonstances où leur vie est en danger. Les avortements non médicalisés sont la troisième cause de décès maternels dans le monde et l'Organisation mondiale de la santé estime que 47 000 femmes meurent chaque année des suites d'un avortement non médicalisé.
Investir dans les services de santé et de sexualité, y compris l'accès à l'avortement, permet aux filles de rester à l'école, de retarder leur mariage, d'éviter les grossesses non désirées, et de sortir de la pauvreté, elles et les futures générations.
Les défenseurs des droits reproductifs du monde entier appellent à une action urgente pour protéger le droit à l'avortement et garantir que les femmes puissent choisir si et quand elles veulent être enceintes.
Voici six façons dont les Global Citizens peuvent passer à l'action pour assurer un accès sûr à l'avortement après la décision de la Cour suprême d'annuler le jugement Roe v. Wade.
1. Envoyez un tweet au gouvernement américain.
Vous pouvez vous joindre à nous pour passer à l'action en envoyant un tweet au gouvernement américain - notamment le président Joe Biden, la vice-présidente Kamala Harris et la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi - pour les appeler à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour protéger les droits fondamentaux des femmes et des filles en matière de sexualité et de reproductivité, et défendre les choix des femmes concernant leur corps et leur avenir.
2. Signez cette pétition demandant aux dirigeants d'investir dans la santé sexuelle et reproductive.
Les pays du monde entier sont confrontés à des atteintes sans précédent aux droits en matière de santé reproductive, notamment à l'accès à l'avortement. Les dirigeants des pays du G7 doivent donner la priorité à la protection de l'accès aux services, aux fournitures et au soutien en matière de sexualité et de procréation.
Vous pouvez vous joindre à Global Citizen et passer à l'action pour demander aux gouvernements de prendre des engagements nouveaux et immédiats en matière de financement afin de garantir la santé et les droits sexuels et reproductifs pour tous en signant cette pétition.
3. Faites entendre votre voix en participant à des manifestations.
Les protestations permettent d'attirer l'attention sur un problème, de faire évoluer l'opinion publique et d'inciter le Congrès à prendre des mesures concrètes. Les manifestations de grande ampleur sont une méthode efficace pour envoyer des messages forts aux dirigeants sur ce qui est important pour vous, et elles ont contribué à faire avancer les droits reproductifs à travers l'histoire.
Vous pouvez trouver des rassemblements en faveur du droit à l'avortement dans votre ville ou votre état, ou organiser vous-même un rassemblement.
4. Faites des dons à des organisations non partisanes qui ont un impact sur le droit à l'avortement.
Les fonds pour l'avortement sont des organisations de terrain qui offrent un soutien pour prendre en charge et couvrir les coûts des soins liés à l'avortement pour les patientes qui en ont besoin. Les dons à ces fonds aident à payer les frais de transport et d'hébergement des patientes qui doivent parcourir de longues distances pour recevoir des soins parce qu'elles n'ont pas accès aux services dans leur région.
5. Votez pour des législateurs qui soutiennent les DSSR dans leur intégralité.
Global Citizen fait campagne sur la santé et les droits sexuels et reproductifs (DSSR), qui incluent le droit à l'avortement, l'autonomie corporelle et la possibilité pour les femmes de planifier leur famille. Les dirigeants à tous les niveaux de gouvernement ont la possibilité de soutenir les soins de santé des femmes ainsi que la liberté reproductive pour que l'avortement demeure sûr et légal.
6. Entamez un dialogue ouvert sur l'avortement avec vos amis et votre famille.
Discuter de l'avortement de manière ouverte et transparente peut aider à briser la stigmatisation et à stopper la diffusion de fausses informations sur cette procédure médicale. Il est aussi important de rester informé sur les faits relatifs à l'avortement et de discuter des dangers d'une grossesse forcée.
Vous pouvez également prendre d'autres mesures pour contribuer à l'autonomisation des filles et des femmes dans le monde en vous rendant sur la page de notre campagne Autonomiser les Filles MAINTENANT.