Une pandémie mondiale telle que la COVID-19 peut tous nous rendre vulnérables. Il est facile de croire des sources obscures qui promettent des « remèdes miracles » ou qui affichent de fausses statistiques montrant une courbe descendante alors qu'elle est en réalité en hausse.
Nombreux sont ceux qui partagent ces informations sans se rendre compte qu'elles sont fausses, mais d'autres le font délibérément. Les auteurs de ces actes frauduleux, comme ceux qui vendent de faux kits de dépistage à la COVID-19, cherchent à tirer rapidement profit de l'anxiété des autres.
Il est important d'essayer de lutter par tous les moyens contre cette avalanche d'informations douteuses, car elle peut être très dangereuse — voire mortelle, notamment si elle empêche une personne de se faire soigner par des médecins qualifiés au moment où elle en a le plus besoin.
C'est pourquoi les Nations Unies ont lancé, mercredi, une nouvelle campagne qui encourage le public à marquer une pause et à réfléchir avant de partager des informations en ligne. Le but de l'initiative est d'éviter que des informations non vérifiées et potentiellement inexactes ne deviennent virales.
Global Citizen a également rejoint la campagne et appelle les Global Citizens du monde entier à passer à l'action en s'engageant à marquer une pause sur leurs réseaux sociaux. Ce geste encouragera d'autres personnes à en faire autant.
Ce simple changement peut faire toute la différence. Des recherches ont en effet révélé que le fait de marquer une brève pause avant de partager des informations peut réduire considérablement la propension à partager des éléments choquants ou sensibles, ce qui ralentit la diffusion de la désinformation, selon les Nations Unies.
António Guterres, le secrétaire général de l'ONU, a transmis le message sur ses propres plateformes de réseaux sociaux. Il a notamment partagé une vidéo qui démarre avec une pause de cinq secondes.
« En période de pandémie de COVID-19, de fausses informations peuvent s’avérer mortelles. Engagez-vous à marquer une pause pour aider à stopper la propagation de la désinformation », a déclaré António Guterres.
During the #COVID19 pandemic, the wrong information can be deadly.
— António Guterres (@antonioguterres) October 20, 2020
Join me in taking the #PledgetoPause before sharing and help stop the spread of misinformation online. https://t.co/Rj0dg5OiZbpic.twitter.com/xeX8hoisXv
Cette action, décrite par l'organisation comme sa première campagne mondiale de changement des comportements en matière de désinformation, s'inscrit dans le cadre d'une initiative plus large des Nations Unies. Cette dernière, dénommée « Verified », a été lancée en mai pour partager les recherches scientifiques et les témoignages de solidarité pendant la pandémie.
« La COVID-19 n’est pas seulement une crise sanitaire, mais également une crise de la communication, a affirmé Melissa Fleming, cheffe du Département de la communication globale des Nations Unies. Lorsque la désinformation se répand, le public perd confiance et prend trop souvent des mauvaises décisions qui peuvent être mortelles. »
La campagne « Marquons une pause » vise à toucher un milliard de personnes dans le monde entier en collaborant avec les principaux réseaux sociaux, dont TikTok, Facebook et Twitter.
Elle travaille également avec un certain nombre de médias, tels que Chequeado, Newschecker.in et First Draft, qui proposent des vérifications de faits dans différentes langues.