Pourquoi les Global Citizens doivent s'en préoccuper
Les droits humains doivent être respectés et appliqués dans le monde entier si nous voulons atteindre les Objectifs mondiaux des Nations Unies visant à mettre fin à l'extrême pauvreté d'ici 2030, dont l'objectif n ° 16 pour la paix, la justice et des institutions fortes. Rejoignez le mouvement en passant à l'action avec nous ici pour contribuer à la réalisation des Objectifs mondiaux et faire en sorte que chacun puisse mener une vie juste et apaisée.

Il y a quelques années, le hashtag #EndSARS connaissait un succès viral sur Internet. Aujourd'hui, de jeunes Nigérians descendent dans la rue pour protester contre les violences policières au Nigeria, réclamant notamment la dissolution de la Special Anti-Robbery Squad (SARS), une division de la police nigériane créée au début des années 90.

Au cours des 11 derniers jours, le Nigeria a bénéficié d'un incroyable élan de soutien et de partage de la part des jeunes Nigérians de toutes les couches de la société, les manifestations #EndSARS ayant eu lieu dans plus de 30 villes du pays.

Les manifestations ont également trouvé un soutien mondial, alors que les hashtags et les reportages en ligne sur les manifestations ont gagné en popularité. Parmi quelques exemples notables, citons le PDG de Twitter, Jack Dorsey (dont le soutien incluait un hashtag personnalisé), des célébrités comme Wale, Quavo, John Boyega et Elsa Majimbo, les médias internationaux ainsi que les milliers de Nigérians faisant partie de la diaspora.

Everyone fighting for #EndSARS is not only bettering today’s Nigeria but Nigeria for the next generation. ICONIC!

— Elsa Majimbo 🇿🇦 (@ElsaAngel19) October 19, 2020

Malheureusement, plus de dix Nigérians non armés ont été tués par la police depuis le début des manifestations pacifiques, selon Amnesty International ; des centaines d'autres auraient été blessés par un usage excessif de la force par la police.  

Le mouvement visant à mettre fin aux violences policières au Nigeria bat toujours son plein et requiert tout notre soutien. Voici trois façons dont vous pouvez l'appuyer :

1. Tenez-vous informés 

Comme pour beaucoup de mouvements en ligne, le mouvement #EndSARS fait l'objet de nombreuses informations erronées et de déclarations inexactes, il est donc important d'être correctement informé.

Depuis le début du mouvement en ligne, les hashtags constituent un bon point de départ. Il existe également des vidéos explicatives sur le mouvement #EndSARS, ainsi qu'un site web créé pour documenter les récits des expériences violentes de la jeunesse nigériane aux mains de la police. Voici un guide explicatif de Global Citizen qui vous permettra de vous informer sur la situation. 

2. Prêtez votre voix au mouvement en ligne

Lorsque le hashtag est devenu viral en 2017, le mouvement de protestation #EndSARS a été soutenu par l'action de milliers de jeunes Nigérians sur les réseaux sociaux. Grâce à cela, les jeunes nigérians ont attiré l'attention du monde entier sur les violences policières dans ce pays, qui est le plus peuplé d'Afrique. 

Il en va de même pour la mobilisation actuelle ; d'autres variantes du hashtag sont également en vogue depuis une semaine, grâce aux personnes qui ne cessent de relayer le message en ligne. En date du vendredi 16 octobre, il y avait eu près de 3,3 millions de tweets avec 744 000 retweets de messages contenant le hashtag #EndSARS.

#EndSARS

— jack (@jack) October 16, 2020

Des modèles de diffusion facilement partageables et des dépliants dans plusieurs langues locales ont été créés pour amplifier le message, tandis qu'un prospectus reprenant les cinq revendications que les militants souhaitent voir satisfaites constitue un moyen de prendre de l'avance sur les autres plateformes de réseaux sociaux. 

3. Faites un don

De nombreux efforts de financement collectif ont été mis en place par de jeunes Nigérians pour aider les manifestants en leur fournissant de la nourriture, des services de santé et de conseil juridique, ainsi que des moyens pour assurer leur sécurité et d'autres formes d'assistance.

Parmi ces efforts de collecte de fonds, notons la Feminist Coalition, qui a recueilli plus de 70 millions de nairas (environ 180 000 dollars) dans un large éventail de devises, dont le bitcoin. Les organisateurs sont manifestement désireux de démontrer la responsabilité que les manifestants exigent du gouvernement par le biais de rapports publics détaillés sur les fonds reçus et déboursés. 

Les fonds collectés ont été utilisés pour fournir de la nourriture, de l'eau et d'autres rafraîchissements, des masques, ainsi qu'une aide médicale et juridique aux manifestants. Parmi les autres affectations, citons l'envoi d'avocats pour libérer les manifestants détenus par la police, la prise en charge des frais médicaux des personnes blessées pendant les manifestations, ainsi que la mise en place d'une sécurité privée pour les manifestants à travers le pays, suite à une vague de violences policières et de groupes armés brandissant des machettes et des bâtons.

Les manifestations #EndSARS sont liées à d'autres manifestations contre la violence dans le monde entier. Au Brésil, elles s'opposent aux escadrons de la mort ; aux États-Unis, aux équipes du SWAT ; et aux Philippines, elles visent les meurtres extrajudiciaires. 

Chaque fois qu'un policier harcèle, extorque, détient illégalement ou tire sur un citoyen sans conséquence, il normalise davantage la violence policière et la rend plus susceptible de se produire à l'avenir. 

La nature généralisée de la violence policière dans le monde est un obstacle de taille qui entrave la réalisation des Objectifs mondiaux des Nations Unies, notamment l'objectif mondial n° 16, qui vise à promouvoir l'avènement de sociétés pacifiques et inclusives pour un développement durable, l'accès à la justice pour tous, et des institutions efficaces, responsables et inclusives à tous les niveaux. 

Cette démarche est primordiale, car il ne peut y avoir de développement durable ni de lutte contre l'extrême pauvreté sans paix, intégrité physique et protection par un système juridique stable.

People hold banners as they demonstrate on the street to protest against police brutality, in Lagos, Nigeria, Oct. 20, 2020. After 13 days of protests against police brutality, authorities have imposed a 24-hour curfew in Lagos, Nigeria's largest city.
People hold banners as they demonstrate on the street to protest against police brutality, in Lagos, Nigeria, Oct. 20, 2020. After 13 days of protests against police brutality, authorities have imposed a 24-hour curfew in Lagos, Nigeria's largest city.
Image: Sunday Alamba/AP

Advocacy

Exiger l’équité

3 façons dont le monde entier peut soutenir les manifestations #EndSARS au Nigeria

Par Akindare Lewis