Pourquoi les Global Citizens doivent s’en préoccuper
L’allaitement est la meilleure façon de s’assurer que les nouveau-nés et les jeunes bébés reçoivent tous les nutriments nécessaires à leur croissance. L’objectif mondial des Nations unies en matière de nutrition est de faire en sorte que l’allaitement soit le mode d’alimentation exclusif de 50 % des poupons jusqu’à l’âge de six mois afin de favoriser leur santé. Passez à l’action et appuyez les mesures favorisant la bonne santé et la saine nutrition des bébés en cliquant ici.
(Note : les liens du présent article sont en anglais seulement)
Une photographe new-yorkaise a parcouru cinq continents, s’arrêtant dans 18 pays et 22 villes et en a rapporté une magnifique collection de photos de femmes qui allaitent leur enfant.
Tina Boyadjieva a ainsi mis en lumière la vie de femmes de partout dans le monde et de leurs bébés en montrant la nature universelle de l’allaitement.
La Semaine mondiale de l’allaitement maternel a lieu en août de chaque année et a pour but de sensibiliser les populations au fait que l’allaitement maternel est une pratique tout à fait normale et constitue le mode d’alimentation le plus sain pour le bébé. Dès lors, elle doit être encouragée et non pas dénoncée.
« Toutes les femmes sont semblables, quelles que soient leur situation financière, leur couleur de peau et leur religion : elles aiment profondément leurs enfants et souffrent lorsqu’ils sont malades ou éprouvent de la douleur, a expliqué Mme Boyadjieva à Global Citizen. L’amour maternel est universel. »
« Chacune des 65 femmes que j’ai photographiées avait l’amour inscrit dans leur visage lorsqu’elles commençaient à allaiter », poursuit la photographe.
« Elles m’ont toutes parlé du lien et de l’amour qui les unit à leur enfant lorsqu’elles l’allaitent, ajoute-t-elle, et même celles pour qui l’allaitement avait été difficile et douloureux au début affirmaient que le sentiment qu’elles ressentent lors de l’allaitement efface cette douleur. »
Boyadjieva a soigneusement choisi son itinéraire pour photographier autant des femmes de pays développés que de pays en développement, et les principales différences qu’elle a pu constater étaient essentiellement économiques et financières, mais aussi au niveau démographique et des infrastructures.
« J’ai voyagé toute ma vie et je peux apprécier l’unicité et la beauté de chaque culture et des diverses traditions, dit-elle. J’ai grandi en compagnie de femmes fortes et dès lors, représenter le pouvoir des femmes est très important pour moi. »
« Il est important que chaque culture respecte et apprécie celle des autres peuples, car nous pouvons tous apprendre les uns des autres. Toutes les nations ont quelque chose qu’elles font mieux que les autres, quelle que soit leur situation économique. Nous sommes tous des êtres humains. »
Il est important de lancer le message aux femmes qui sont en mesure d’allaiter que l’allaitement a des effets bénéfiques sur la santé. Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont publié un rapport en juilletselon lequel 60 % des bébés dans le monde (soit environ 78 millions) ne sont pas allaités dans leur première heure de vie.
Selon ce rapport, ces enfants (dont la majorité vit dans des pays où les revenus sont moyens ou faibles) sont ainsi plus à risque de mourir prématurément ou de contracter des maladies.
Les nouveau-nés qui sont allaités dans la première heure de leur vie ont beaucoup plus de chances de survie.
Mais dans de nombreux pays, on décourage les mères de choisir l’allaitement, que ce soit par législation ou par pression sociale.
Par exemple, ce n’est que le mois dernier que l’allaitement est devenu officiellement légal dans les 50 États américains.
Entretemps au Royaume-Uni, le Dr Amy Brown de Swansea University a interrogé environ 300 femmes qui ont cessé d’allaiter leur enfantdans les six premiers mois de leur vie. Lorsqu’on leur a demandé pourquoi elles avaient pris cette décision, 80 % des femmes ont invoqué la douleur et la difficulté de l’allaitement, 60 % ont parlé du manque de soutien, 40 % ont indiqué que l’attitude du public avait motivé leur décision et 20 % ont invoqué la gêne.
Mme Boyadjieva — qui est née en Bulgarie, mais a par la suite vécu dans quatre États américains ainsi qu’au Royaume-Uni et en Italie — a dit avoir été « choquée et consternée par le fait que dans un pays progressiste comme les États-Unis, où les seins sont constamment montrés pour toutes sortes d’autres raisons, les femmes qui allaitent sont souvent accusées de faire un geste “dégoûtant” ou qu’on leur demande de quitter un restaurant ou de se réfugier dans les toilettes pour allaiter ».
Alors, lorsqu’elle a eu l’occasion de documenter la pratique de l’allaitement un peu partout dans le monde, en collaboration avec l’entreprise de produits d’allaitement Lasinoh, elle y a vu l’occasion de saisir « la beauté et le pouvoir des femmes, et de soutenir une cause noble. »