(Note : certains liens du présent article sont en anglais seulement)
Gagner à la loterie de la vie dépend de l’endroit où nous sommes nés.
Dès notre premier souffle, notre avenir est en partie tracé par les caractéristiques du pays où nous naissons : le taux d’alphabétisation, l’accès aux soins de santé, le taux de malnutrition, l’espérance de vie et, pire encore, le taux de mortalité infantile.
Et bien sûr, nous ne choisissons ni notre famille ni notre pays de naissance.
Ce qui est de notre ressort, toutefois, c’est notre capacité d’aider ceux qui sont nés dans des communautés et des pays moins privilégiés que le nôtre.
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Dans certains pays, on a accès à des soins de santé de grande qualité alors que dans d’autres, un très grand nombre d’enfants ne vivront pas au-delà de cinq ans. Pour combler cet écart énorme, il faudrait y investir quelque 33,3 milliards de dollars.
C’est la mission que s’est donnée le Mécanisme de financement mondial (MFM). Il s’agit probablement de la plus importante initiative à l’échelle mondiale en vue d’offrir aux moins favorisés des soins de santé de qualité et faire en sorte que tous les jeunes enfants puissent survivre au-delà de leurs premières années de vie.
Le MFM n’a pas pour mandat de dicter aux pays ce qu’ils doivent faire. Il offre plutôt aux pays bénéficiaires et aux institutions un modèle de financement souple. Il contribue au travail préparatoire et offre une aide technique en vue d’établir dans chaque pays les priorités qui leur permettront d’atteindre leurs objectifs en matière de santé de leur population.
Ces objectifs peuvent être d’éliminer l’engorgement des services de santé, de recueillir des données et de mener des actions à la fois durables et ayant un meilleur rapport coût-efficacité. Le MFM travaille en collaboration avec le ministère des Finances et le ministère de la Santé de chaque pays bénéficiaire et alloue des ressources là où les besoins sont les plus criants, généralement dans des soins de première ligne.
Le #GFF est le mécanisme pour les femmes, les enfants et les adolescents. Lisez le rapport pour voir l'impact que nous avons dans nos 16 premiers pays. https://t.co/khknvbp56n#InvestInHealth#CatalyseurPourEllepic.twitter.com/l4Zggplo68
— The GFF (@theGFF) October 26, 2018
Dans les États du nord-est du Nigéria, par exemple, le MFM a travaillé avec les gouvernements locaux pour rétablir des services comme le soutien psychosocial, les soins de santé mentale, les soins aux mères et aux nouveau-nés, la santé des enfants et la nutrition.
Au Libéria, le MFM a investi dans des soins d’urgence de qualité tant en obstétrique que pour les nouveau-nés et les adolescents. Le pays a également contribué à développer l’autonomie de ses citoyens par des initiatives de gestion et d’engagement communautaire, et à mettre sur pied un système d’enregistrement et de statistiques de l’état civil afin de recueillir les données sur les naissances et les décès de façon à pouvoir mesurer les progrès réalisés.
Le MFM a commencé ses activités en juillet 2015 à Addis Abeba, en Éthiopie, lorsque le Groupe de la Banque mondiale et les Nations unies se sont entendus sur un même objectif : d’améliorer la santé des mères partout dans le monde en aidant les femmes, les enfants et les adolescents pour qu’ils aient un avenir meilleur.
Le MFM a apporté son soutien à Chaque femme, chaque enfant, une initiative internationale en vue d’améliorer la santé et le bien-être des femmes, des enfants et des adolescents. L’initiative avait pour objectif d’aider les pays défavorisés et de réaliser des investissements durables dans ce domaine.
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Trois ans plus tard, le MFM avait atteint plus de la moitié de ses objectifs en ce qui a trait au nombre de pays bénéficiaires. Il a aidé 27 pays à ce jour, le plus récent étant le Mali qui s’est joint aux pays bénéficiaires en juin 2018.
L’objectif est maintenant de soutenir les 50 pays qui ont demandé de se joindre au GFF d’ici 2023. Ensuite, l’objectif sera d’amener ces pays à atteindre les normes qu’ont atteintes les pays développés : réduire le taux mondial de mortalité maternelle à 70 par 100 000 naissances, et le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans à 25 par 1 000 d’ici 2030.
Le MFM compte sur de nombreux intervenants, dont les Nations unies, l’Organisation mondiale de la santé, Gavi, l’Alliance du vaccin et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et la malaria. Le MFM est financé par les gouvernements du Canada, de la Norvège et du Royaume-Uni, ainsi que la Fondation Bill & Melinda Gates et MSD for Mothers.
Un grand nombre de décès de mères et d’enfants pourrait être évité. Des initiatives aussi simples que des services de planification familiale permettent aux femmes d’espacer les naissances et ainsi d’améliorer leurs chances de mettre au monde des enfants en santé. Ces enfants grandiront en santé et contribueront ainsi à un cycle de prospérité dans leur communauté et leur pays.
Faire passer un pays d’un état de pays où les revenus sont bas à celui de pays où les revenus sont moyens commence à la naissance. Combler un tel écart exige un effort de financement collectif et international.