Pourquoi les Global Citizens doivent s’en préoccuper
La pollution par le plastique menace les écosystèmes, la faune et le gagne-pain de plusieurs à travers le monde. Si nous continuons dans cette direction, il y aura plus de plastique que de poissons dans l’océan d’ici à 2050. Heureusement, plusieurs objectifs contre le plastique ont été atteints en 2018 grâce à l’engagement de gouvernements, d’entreprises et d’individus. Vous pouvez les rejoindre en cliquant ici.

On utilise les pailles, les sacs en plastique et les filets de pêche pour quelques minutes ou quelques heures seulement. Pourtant, quand ils sont jetés, il faut ces produits des centaines d’années pour se décomposer pleinement, causant des ravages et des dommages à long terme.

La consommation de plastique actuelle est alarmante, au moins 300 millions de tonnes par an. Cette donnée annuelle menace l’environnement, et plus particulièrement les océans déjà remplis de 5 trillions de morceaux de plastiques. Le plastique est nuisible aux animaux marins, que ça soit les récifs coralliens ou les tortues. Ceci, à travers la modification de la chaîne alimentaire, affecte donc aussi la santé humaine.

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La pollution plastique est une création de l’homme et ne peut donc être réduite que par son créateur. Nous y parviendrons si tout le monde s’investit, que chacun réduit sa consommation personnelle, pousse à l’instauration de nouvelles lois, et exige que les entreprises réduisent elles aussi leur consommation.

Cette année, des villes, des entreprises et des citoyens se sont grandement investis pour réduire la consommation de plastique, nettoyer la terre et les océans, et recycler les déchets plastiques.

Voici certains des moments phares dans la lutte contre le plastique de cette année.

1. Des villes aux États-Unis se sont engagées à bannir les pailles en plastique

Seattle est devenue la première grande ville du pays à bannir l’utilisation en juillet. Plusieurs autres villes ont vite suivi le mouvement. Par exemple, San Francisco s’est sérieusement investi pour bannir l’utilisation de pailles en plastique et une ordonnance est en cours pour rendre l’utilisation complètement illégale d’ici à juillet 2019. De nombreuses législations sont aussi en cours à New York, Miami et d’autres villes en Californie et à Hawaï suivent cette lutte.

Bien que le bannissement des pailles en plastique ne soit pas la solution ultime, ceci montre quand même que les villes et municipalités utilisent leur pouvoir régulatoire pour protéger l’environnement. Sachant que les Américains utilisent jusqu’à 390 millions de pailles en plastique par jour (assez pour remplir 100 bus scolaires), leur bannissement peut avoir un impact considérable sur notre production de déchets.

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En plus des efforts aux États-Unis, le Royaume-Uni a annoncé un plan d’élimination de pailles et autres plastiques à usage unique. Jusqu’ici, le pays a réussi à mettre en place une taxe qui a mené à une réduction de la vente de sacs en plastique de 86 %.

2. Les compagnies aériennes ont annoncé qu’elles n’utilisent plus de plastique à usage unique

Les villes américaines et autour du monde ne sont pas les seules à bannir l’utilisation du plastique à usage unique. En effet, de grandes compagnies aériennes (Alaska, American et Delta) ont promis de réduire leur consommation de plastique.

Alaska a consommé 22 millions de pailles et pique-citrons l’année dernière, mais compte arrêter de se servir des deux produits. Ce geste fut initié après une remarque faite à un employé sur le sujet par une scout de 16 ans. La compagnie remplacera ces produits par des pailles biodégradables et des piques en boulot et bambou.

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American Airlines a pour objectif d’éliminer plus de 32 000 kilos de plastique par an et n’offrira donc plus de pailles ou touillettes en plastique à bord de ses avions, mais aussi dans ses salons d’aéroport.

Delta, qui a plus récemment rejoint ce mouvement anti-plastique, se débarrasse également des pailles en plastique. De plus, la compagnie abandonne l’utilisation de tous ustensiles, touillettes et emballages plastiques. Cet engagement pourrait diminuer la quantité de déchets plastiques de 136 100 kilos par an.

3. Le Chili a validé un bannissement national des sacs en plastique

Le Chili est devenu le premier pays des Amériques à bannir intégralement l’usage de sacs plastiques. La loi est entrée en vigueur le 1er juin, grâce à la signature de président Sebastian Piñera. En effet, la crise du plastique avait un impact considérable sur la capitale Santiago où 62,2 millions de sacs plastiques étaient utilisés par an. Une accumulation de déchets de la taille du Mexique s’amasse le long de la côte. Le Chili rejoint donc des pays comme le Maroc et le Kenya qui ont eux aussi éliminé l’usage des sacs en plastique.

4. L’Inde a annoncé l’objectif de bannir tous produits plastiques à consommation unique

Le premier ministre indien a annoncé en juin un plan de bannir tous produits plastiques à consommation unique d’ici à 2022. C’est un des gestes les plus ambitieux dans la lutte contre le plastique jusqu’ici. L’investissement de l’Inde, une des économies émergentes les plus importantes et deuxième pays le plus peuplé, est essentiel. Le recyclage est déjà très ancré dans la culture du pays. Les Indiens consomment à peu près 15 342 tonnes de plastique par jour et 60 % en sont recyclées ou réutilisées, notamment dans le secteur informel. La proportion restante pollue les rues, endommage la terre et nuit aux animaux. En plus des efforts communautaires, une infrastructure formelle de gestion des déchets pourrait considérablement aider à la réduction de la pollution plastique dans le futur.

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Depuis l’annonce de l’Inde, d’autres pays ont déclaré qu’ils vont s’engager à cette cause. La Jamaïque est un exemple. L’île a annoncé en septembre qu’elle bannirait l’utilisation de sacs et pailles en plastique, ainsi que de polystyrène dès janvier 2019.

5. Une organisation à but non lucratif a mené des efforts pour nettoyer le Vortex de déchets du Pacifique nord  

Un énorme ramasse-ordures a pris le large de San Francisco en septembre dans un effort majeur de nettoyage du vortex de déchets du Pacifique nord (une île de déchets dont la surface ferait à peu près trois fois la taille de la France et comptant 80 000 tonnes de plastique). L’« Ocean Cleanup » (Nettoyage de l’océan), une organisation non gouvernementale (ONG) néerlandaise est à l’origine de l’« Ocean Cleanup System 001, » (Système de nettoyage de l’océan 001) qui récolte tous les déchets plastiques sans déranger les animaux marins.

Si tout fonctionne comme prévu, ceci pourrait avoir un impact considérable dans la lutte contre la pollution plastique. System 001 ne nettoiera qu’une infime partie de l’océan, mais quand 60 ramasse-ordures seront déployés, il est anticipé que l’océan serait nettoyé de 50 % des déchets plastiques tous les cinq ans.

6. Les entreprises se sont engagées contre le plastique

Des firmes dont McDonald’s et Starbucks se sont eux aussi joints au mouvement pour diminuer leur rôle dans la consommation de plastique. McDonald’s a pour objectif de retirer toutes pailles en plastique de son marché au Royaume-Uni et en Irlande d’ici 2019. Peu de temps après, Starbucks a annoncé que toutes pailles en plastique seront retirées de leurs enseignes d’ici à 2020. Ceci mènerait à une élimination de 1 milliard de pailles de la chaîne d’approvisionnement par an.

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7. Des communautés du monde entier ont trouvé des moyens novateurs de réduire leur consommation de plastique

La journée du nettoyage de plage a battu des records cette année en Norvège. Un regroupement de plus de 45 000 personnes a récolté les détritus laissés sur les plages. Ceci est un grand message et symbole d’encouragement pour le reste de la planète à s’investir dans l’environnement. L’engagement communautaire, surtout à cette échelle, peut avoir des impacts considérables dans la réduction de la pollution plastique.

De plus, dans les pays moins développés, le nettoyage des plages et de l’océan n’est pas seulement bénéfique d’un point de vue écologique, mais aussi sur le plan économique. Les communautés autour du monde prennent cette occasion comme une opportunité d’innover dans le secteur du recyclage. Les déchets sont notamment utilisés pour construire des routes, ce qui veut dire que les pêcheurs lient le besoin d’infrastructures au nettoyage des eaux. Les Philippines ont trouvé autres moyens novateurs de recycler le plastique, notamment en transformant les filets de pêche en tapis.

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Aux Philippines et en Inde, le nettoyage des océans permet d’adresser et commencer à régler le problème des filets, lignes et pièges utilisés pour la pêche, qui représentent 10 % du plastique présent dans les océans, ayant de plus gros impacts que les pailles en plastique. Les efforts communautaires de la réutilisation des filets de pêche doivent être accompagnés de régulations du gouvernement sur l’industrie de la pêche et sa gestion de son matériel. 

À La Nouvelle-Orléans, des centaines d’enfants ont participé au premier « bootcamp » pour le plastique des océans qui se concentrait sur la prise d’initiatives des jeunes dans le mouvement anti-plastique et l’élimination des pailles en plastique. Les enfants étaient équipés d’outils et connaissances pour combattre la pollution plastique et être des héros de l’environnement dans leur vie quotidienne.

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Par Sophie Maes  et  Julie Ngalle